Le tarp et son utilisation
Avant-propos : Cet article sera dirigé vers l’utilisation d’un « tarp ». Il vous permettra d’analyser et de comprendre différentes règles d’utilisation. Ces règles sont nécessaires pour maximiser votre confort lors de vos sorties natures. Nous vous invitons donc à prendre connaissance de chaque partie de cet article. Bonne lecture à vous.
- Le tarp.
- Psychologie & philosophie.
- Utilisation du tarp comme ABRI.
- Composition d’une structure “abri” hors zone boisée,
- Composition d’une structure “abri” en zone boisée,
- Les structures utilisées.
- Utilisation du tarp en situation/conditions difficiles.
- Le vent,
- L’eau,
- Chutes d’objets,
- Zones animalières.
- Autres utilisations.
1. Le tarp
Le “tarp” est une toile dont la fonction principale est de nous protéger des intempéries. Ce peut être aussi une simple bâche bleue type bricolage. Cet équipement fait partie des éléments qui composent le sac de survie. De nombreux avantages sont répertoriés par exemple :
- Légèreté (750gr),
- Modularité,
- Robustesse,
- Rapidité de construction,
- Adaptation à tout type de terrain,
- Entretien,
- Un coût variant de 5€ à 80€.
Ces avantages du “tarp” interrogent souvent les personnes voulant partir moins chargés au détriment du confort de la tente.
Il existe des tentes ultra légères personnelles ou pour deux. Nous avons utilisé et testé la Hubba Hubba MSR, elle est au top (peut-être un petit peu fragile…). Mais la fragilité et le coût exorbitant sont deux critères très dérangeants. De nombreux facteurs sont à étudier avant de franchir le pas de la tente au “tarp”. Par exemple, le “tarp” ne possède pas de moustiquaires et n’est pas clos. Ce dernier élément est capital pour les réfractaires qui hésitent encore. Nous associons la fermeture de la porte de notre domicile avec la remontée de la fermeture éclair de la tente. Ainsi la sensation d’être chez soi en sûreté n’est pas aussi présente sous un “tarp”. Cependant cela a aussi un avantage, cet habitat est plus rapide à quitter en cas de quelconque problème.
Enfin, le poids d’un “tarp” augmenté de celui de l’isolant placé sur le sol avoisine celui d’une tente. Donc au final c’est un choix personnel et une philosophie pour être plus proche de la nature.
Et en règle générale c’est le manque de connaissances sur son utilisation qui vont être un frein au passage d’une tente à un “tarp”. Sans oublier qu’il va falloir aussi acquérir l’indispensable vision terrain.
2. Psychologie & Philosophie
Indication préliminaire : Le bon usage d’un “tarp” est tout aussi sûr que celui d’une tente. Néanmoins des connaissances et des astuces sont nécessaires pour rendre son utilisation sûre et optimale.
En partant de cette indication, il faut tout d’abord être conscient que les connaissances et l’expérience induiront confiance et protection. C’est-à-dire que plus l’utilisation du “tarp” est régulière, plus vous le considérerez comme une protection robuste.
Finis le prêt à consommer et le prêt à poser. Dorénavant, vous aurez avec vous un outil d’adaptation à votre environnement. Quel que soit l’endroit, le “tarp” permet toujours de répondre aux besoins de la situation.
En effet, l’adaptation est un des principes essentiels du “tarp”. IL EST TOTALEMENT ADAPTABLE. Cependant, il faut toujours considérer son environnement extérieur afin de choisir la forme qui se mêlera le mieux à celui-ci. L’élément extérieur étant ici représenté par le relief et la nature du terrain, la végétation et la météo.
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Utilisation du “tarp” comme « abri »
Le “tarp” peut avoir de multiples utilisations. Nous développerons le sujet du “tarp” comme « abri ». Et transformer une simple « bâche » en une structure vivable et confortable nécessite un bon montage.
Indication préliminaire : le tissu d’un tarp est très résistant à la traction (étirement et tension). Toutefois, sa résistance à la perforation reste inexistante. Il est donc déconseillé d’utiliser cet outil comme tapis de sol, couchette etc…
3.1 Composition d’une structure « abri »hors zone boisée
Les mats : Permettent de donner de la hauteur et du volume à l’habitacle. Les mats utilisés sont souvent les bâtons de randonnée, ou des morceaux de bois. Il faudra toujours positionner entre le tarp et les mats un textile pour éviter la perforation.
Les haubans : Permettent de mettre sous tension la structure. Cette tension assurera solidité et fiabilité à l’habitacle. Il faut savoir que des parois bien lisses et droites réduisent considérablement la prise aux vents. La tension permet de résoudre ce problème. Il est donc nécessaire de disposer de suffisamment de cordelettes pour réaliser ces haubans.
Les sardines : Qu’elles soient en bois, acier ou aluminium il est très important de donner un angle aux sardines. Afin de bénéficier d’une prise au sol imposante, nous recommandons un angle de 30° par rapport à la perpendiculaire du sol et opposé à la structure. Elles peuvent être directement en contact avec l’œillet du tarp ou raccordé avec un morceau de cordelette.
3.2 Composition d’une structure « abri » zone boisée
La faîtière : Permet de donner une forme solide au sommet de la structure. En effet, faîtière signifie “placé au sommet”. Cette partie de la construction aura plusieurs intérêts :
- Tout d’abord, elle donnera une solidité à la structure. Cette solidité permettra de poser votre “tarp” sur une base tendue et solide.
- Ensuite, elle offrira une protection important contre la chute d’objet (comme par exemple des petites branches). Le projectile sera renvoyé par un rebond grâce à cet élément de construction.
Les haubans et les sardines: voir partie 3.1
3.3 Les structures utilisées
Il existe des dizaines de structures. Que ce soit en auvent, contre un tronc ou une paroi, à deux pentes ou à une pente, en canadienne, en tipi ou demi-tipi … il en existe énormément. Et l’imagination permet d’avoir des structures des plus surprenantes. Yaka Survie, proposera une vidéo reprenant les formes les plus polyvalentes sur le terrain.
4. Utilisation par conditions / situations difficiles.
Il existe des paramètres qui peuvent réduire au néant votre habitacle :
- Le vent,
- L’eau,
- La chute d’objets sur l’abri,
- Zones animalières.
Ces points méritent quelques précisions.
4.1 Le vent
Pour faire face au vent, il vous faudra réfléchir sur 3 axes :
- Penser de toujours choisir une zone abritée du vent. Elles peuvent être un bloc rocheux, un tronc d’arbre, une zone boisée. Et surtout il faut à tout prix éviter les « courants d’air».
- Réaliser un montage adéquat et donc la forme de l’abri est très importante. Comme dit précédemment, il n’existe pas une structure unique. Une adaptation à l’environnement sera nécessaire pour déterminer l’orientation, la forme et le placement des ouvertures du “tarp”.
- Gérer le volume de l’habitacle afin de maximiser la prise au sol. Il faut donc réduire le volume de l’abri afin qu’il se réchauffe plus rapidement. Il faut minimiser les surfaces en contact avec le vent. La hauteur des mâts doit être suffisante pour assurer une tension maximale avec les haubans et les sardines. Mais elle doit aussi être au minimum pour limiter les prises au vent.
4.2 L’eau
L’objectif ici est d’éviter les écoulements. Eviter les terrains pentus si vous dormez au sol. Préférez un terrain plat et un terrain absorbant. Et pour être prévoyant, creusez une tranchée autour de votre abri pour diriger l’eau en dehors de la structure. Voici ce qu’il se passe quand on a pas le temps de creuser la rigole et qu’il faut monter le tarp sous la pluie : https://www.youtube.com/watch?v=2dlL4MulFPQ.
4.3 Chutes d’objets
Analyser toujours votre terrain ne veut pas simplement dire de regarder autour de soi. Un regard vers le haut est obligatoire pour limiter les risques d’accident. Le moindre doute sur la résistance d’une branche, d’un tronc… signifie que vous devez établir votre campement quelques mètres plus loin. Pensez aussi à observer les pentes immédiates pour vous prévenir d’une coulée de boue ou autre.
4.4 Zones animalières
L’ensemble des structures pour un habitacle avec un “tarp” seront constituées d’une ouverture. Il est très difficile de fermer totalement un abri avec un “tarp”. Toutefois, dans le cas où vous êtes dans des zones animalières potentiellement dangereux, il est nécessaire de penser à son évacuation. Contrairement à la tente qui pourrait vous bloquer dans votre habitacle, le “tarp” propose une trajectoire directe vers la sortie. Il est alors nécessaire de dimensionner avec justesse la taille de sa sortie. Pensez aussi à la démarche à suivre lors d’une évacuation forcée de l’habitacle.
5. Autres utilisations
Le “tarp” peut aussi être utilisé comme déflecteur, civière, hamac et vêtement. Lors de situations difficiles, ces différentes utilisations peuvent sauver la vie. Ce paragraphe fera l’objet d’un autre article.
Tank. Pour Yaka Survie.