Description
Objet : Papier toilette
Survie : Corporel (hygiène)
Marque : The Cheeky Panda
Poids vérifié : 122 gr (1 rouleau)
Vendeur : amazon.fr
En survie l’importance du papier toilette peut faire largement sourire et cela pour plusieurs raisons. Nous allons profiter de ce premier test sur ce consommable là pour disserter un peu sur sa présence ou pas dans notre sac.
Alors nous allons essayer de ne pas nous aventurer sur le sentier du graveleux, mais étant donné la ressource testée cela ne risque de ne pas d’être facile tout le temps…
Pour notre ami Bob, le papier toilette, alias le papier cul (pq) ne sert absolument à rien dans un sac orienté pour la survie ! Il nous semble même l’avoir entendu dire « c’est pour les gonzesses !!! ».
A l’automne 2017, nous sommes donc allés dans la montagne pour passer un bout de journée avec lui et Alice. Comme boisson nous avions pris que du jus de pruneaux. Nous travaillions en plein soleil sur des améliorations du camp de base pour YakaSurvie. Comme il faisait encore très chaud, Bob avait très soif et s’est régalé de notre jus de pruneaux. Nous avons décidé de rester pour profiter du coucher de soleil avant de rentrer chez nous.
Puis subitement, en début de soirée, Bob nous a tous regardé avec effroi et nous a quitté précipitamment pour s’isoler un peu. Autant vous dire qu’il n’a pas eu le temps de prendre la pelle US… Après quelques instants nous avons entendu au loin une plainte gémissante : « Allo mes amis, qui aurait apporté du pq ? Il m’en faudrait quelques mètres … Help ! Vous m’entendez ? Déconnez pas c’est important ! ».
Prenons un peu de hauteur et imaginons un peu la scène :
Bob est accroupi, ses habits en bas de ses jambes, son affaire déposée et même plusieurs fois déposée depuis que vous lisez ces quelques lignes. Il regarde autour de lui mais rien, pas une feuille d’arbre ni de rhumex, ni autre feuille de plante adaptée. L’altitude ou la période fait que nous avons autour de nous plus que des résineux. Éventuellement un reste de paquet de mouchoirs en papier pourrait trainer au fond de sa poche mais ce n’est pas le cas. L’allusion est trop facile et nous n’allons pas la laisser passer, Bob est vraiment dans la M…E.
Il lui reste plusieurs solutions, abandon (ou pas) après utilisation du slip, de son tube, ou d’une chaussette. Ou bien remballer tout le matériel sans rien faire, vous verrez (ou vous savez peut-être déjà l’importance de l’hygiène dans les priorités en survie) donc nous ne sommes pas certains que cette dernière solution soit la meilleure. De même, abandonner des habits si la situation dure un peu risque d’amener d’autres problèmes, irritation, insolation, ampoules…
Les toilettes sèches n’étaient pas encore installées et de toute façon, elles sont pour les stagiaires de YakaSurvie, pas pour les « bénévoles » ! Mais soyez rassurés, lors des stages sur les phases statiques nous vous approvisionneront en papier toilette.
% de « chance » de se retrouver dans une telle situation en manque de papier toilette :
Une situation critique avec un estomac qui se vide n’est pas chose rare quand on passe quelques jours en montagne avec de l’eau fraiche ou de l’eau peu ou pas assez purifiée.
Petit retour d’expérience :
D’ailleurs nous allons vous raconter une histoire où toute ressemblance avec des faits réels n’est pas de la fiction. Nous pouvons en parler maintenant, il y a prescription, car c’était il y a fort longtemps, les téléphones portables n’existaient pas encore c’est dire ! Sur une randonnée itinérante en auto suffisance nous avons dû stationner contre notre gré deux journées supplémentaires sur une étape. Lors de ce périple dans les alentours du lac d’Allos suite à un changement d’itinéraire nous nous sommes retrouvés un peu court en eau. Après avoir sous-estimé notre progression, nous avions rajouté une belle boucle supplémentaire, mais nous avions surestimé la contenance de nos gourdes.
En fin de journée nous avons enfin trouvé un point d’eau fraîche (une arrivée d’eau canalisée à proximité d’une bergerie). Nous étions jeunes et pas totalement expérimentés, un compagnon de route voulu boire directement à la sortie du tuyau. Selon lui une eau à cet endroit ne pouvait être que pure et bonne à boire. Avec le compagnon restant nous avons d’abord voulu la filtrer et adjoindre au contenant rempli un comprimé de purification. Quand nous avons retiré le teeshirt qui servait de filtre, nous avons pu voir une multitude de minuscules insectes rouges interceptés par les fibres du tissu.
Les discussions allaient bon train et la vérité a éclaté au petit matin… Notre compagnon imprudent a eu, sur une durée de deux journées les mêmes préoccupations que notre Bob local. L’histoire c’est bien terminée, les « affaires » se sont stabilisées et nous avons pu continuer notre périple non sans modifier encore une fois notre itinéraire.
Pour infos nous avions chacun un rouleau de papier toilette avec nous et cela a été juste suffisant.
Dans un autre article nous parlerons des modes de collecte, de filtration et de purification de l’eau.
Détournement du papier toilette pour la survie :
Pas besoin de dessin pour la première utilité de ce produit, nous l’avons assez évoqué précédemment. Mais il peut aussi servir à démarrer un feu, filtrer de l’eau (attention, nous ne parlons pas de purification), enlever l’humidité des chaussures, dans certains cas extrême ce pourrait même servir à caler un estomac en fonction des éléments qui le composent (cellulose). Pour autant nous ne prendrons pas de papier toilette avec nous lors des stages itinérants. Peut-être quelques feuilles pourront se trouver dans un fond de sac mais le sachet de mouchoirs en papier est plus commode à transporter. Ensuite pour faire court et ne pas lancer de débats inutiles, s’il y a de l’eau à volonté, nous passerons sûrement à une méthode un peu plus manuelle.
Test du papier présenté :
Il rend bien le service attendu et pas encore de retour d’expérience quant à son ingestion 😀
Eric P. pour Yakasurvie